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Pourquoi faut-il voter ?

Vous n’avez pas ou peu de goût d’aller voter ! Et vous vous demandez pour qui voter. La passion électorale s’est affadie et le doute vous envahit. Ces états des démocraties vieillissantes nous affligent. Et nous avons la tentation de dire : « Ils sont tous pareils » : ce sont des « grands parleurs » et des « petits faiseurs ».

Ce raisonnement est vraisemblable. Il n’est pas l’indice d’un début de dépression. Ce n’est pas un psychiatre qu’il faut aller voir. Cette « dépression » politique n’a aucun besoin de « millepertuis[1] ». Nous avons besoin de notre « intelligence », soutenue par l’espoir et non par l’enthousiasme adolescent d’une « victoire » qui s’habillerait de chemises bouffonnes. Pourquoi ? Qu’est-ce qui nous a amenés à cette situation où l’ombre nous envahit et cache le soleil ?

NATION ET NATIONALISME

Le parti politique des Le Pen[2], dont le nom se transmue du titre de Front National à celui de « Rassemblement National », est fondé par Jean-Marie Le Pen dans les années 1970. Les premiers adhérents sont ceux qui ont cherché à conserver l’Algérie française et qui se sont opposés à sa pleine autonomie. D’où, dans ces groupes d’anciens « pieds noirs » et de leurs sympathisants, une haine féroce contre le général De Gaulle. Un groupe émerge comme force politique au cours des années 1980,  dans le sillage  de l’Organisation de l’Armée Secrète (OAS). Même si, aujourd’hui et hier, les membres du FN devenu le RN cherchent à minimiser ce choix politique, rien n’empêche qu’il a eu lieu et qu’il s’insérait dans les luttes politiques de l’époque. Ce que l’on cherche, aujourd’hui, à garder sans trop l’étaler, c’est une certaine attraction pour la Russie et surtout pour son président Vladimir Poutine. Même si  les représentants du parti récusent en général cette appartenance, confirmée notamment par le Conseil d’État, le parti n’arrive pas à se faire accepter comme un simple parti de droite. Dans l’esprit des électeurs, il est d’extrême-droite. Pourquoi ? Souvent, il est considéré comme national-populiste, il se distingue par sa xénophobie, notamment à travers son opposition à l’immigration et à la défense du principe de « préférence nationale ». Loin de plaire à la majorité des Français,  ces « principes de préférence » les heurtent ; ils les voient comme une sorte d’injustice : la personne humaine doit être jugée selon ce qu’elle est, sa compétence et ses dispositions intellectuelles et expérimentales ; non selon des critères politiques extérieurs ou selon les couleurs de sa peau.

Pour ce qui est de nos législatives, il se pourrait que nous nous dirigions vers une assemblée législative à l’allemande, c’est-à-dire avec une assemblée majoritaire mais non absolue. Ce qui nécessitera des négociations et des accords avec les partis minoritaires qui viendront renflouer le parti majoritaire. L’Europe – sauf l’Angleterre – est habituée à des assemblées parlementaires instables, où les puissances législatives sont formées de fédérations libres avec des partis minoritaires. Cela renforce le pouvoir législatif du parti majoritaire, mais affaiblit le pouvoir du parti adversaire. Sauf s’il réussit une coalition plus forte que l’autre force politique.

Le nationalisme peut être une idéologie. Le parti politique qui se présente au vote populaire doit se faire valoir comme étant la seule possibilité valable de gouverner le pays dont il sollicite les votes. Ses discours rhétoriques comportent des tonalités inchangeables : l’attaque des politiques de l’adversaire et la vantardise des siennes. Ce qui est visé, et bien consciemment visé, est d’induire chez le peuple – sous forme de promesse – une passion sécurisée qui mette en valeur les pouvoirs du candidat à répondre aux besoins du peuple et  une peur informelle de l’ineptie du ou des concurrents. On ne dépasse jamais les exigences de la rhétorique. Pour devenir député, il n’est pas nécessaire d’être compétent, il faut savoir parler au peuple. Pour jouer son rôle de député, c’est-à-dire être juge de l’opportunité des nouvelles lois, il faut en discuter avec les leaders de son propre parti, trouver les lieux d’attaque ou d’acceptation et voter pour ou contre, selon ce qu’en ont décidé les chefs des formations politiques. C’est un vaste champ d’échanges verbaux. Et le peuple, le véritable peuple, qu’en pense-t-il ? Comment peut-on le savoir ? On n’est jamais en contact avec ce vrai peuple. Tout simplement, parce que ce que l’on nomme « peuple » n’existe pas. Le peuple devient à la merci des joutes politiques. On fait du « rugby politique » !

LE PEUPLE

Le mot « peuple » dit plus qu’un rassemblement, bien que ce mot entre dans sa définition. Le peuple implique d’abord un rassemblement de personnes humaines – ce qui le distingue d’un troupeau – dont les critères qui forment l’unité est la source de sa distinction. Ce premier critère est le lieu. Bien que les Gaulois se soient répandus dans les lieux de l’empire romain et qu’ils aient pu, peu à peu, assimiler les Goths par les valeurs de leur intelligence, par les critères de civilisation qu’ils leur apportaient et aussi par les contacts avec l’autorité et la culture romaine, ils fondaient, par cela même, une nouvelle terre, donc un nouveau pays. En même temps, cette culture prenait ses racines dans la foi chrétienne, enseignée et sacralisée par des apôtres-évêques. Et ce ne fut pas rien. Malgré la fin des persécutions sous Dioclétien, l’extension du christianisme fut éclatante, principalement en Gaule et en Italie, et sur les Ostrogoths et les Wisigoths. L’édit de Milan, proclamé par Constantin et Licinius en 313, entend donner aux chrétiens la pleine liberté de leur culte. Bien que les chrétiens n’aient pas attendu ce document impérial qui leur donnait une juste liberté pour enseigner leur foi, cette libération impériale provoqua, en Gaulle comme dans le pays des Wisigoths, un terrain propice à l’extension de la doctrine chrétienne et de la pratique religieuse. Le premier évêque de l’Eglise « locale », saint Irénée[3], ne se contenta pas de témoigner de sa foi, il fut aussi l’un des premiers théologiens de l’Église, laquelle, aussi bien dans les parages de Constantinople que dans les alentours de Lyon, demeurait menacée par l’arianisme. Jésus-Christ n’était pas seulement Dieu, il était égal au Père et non inférieur à la première personne de la Trinité. C’est vers 185 qu’Irénée travaille à son livre « Contre les hérésies » (Adversus haereses), dans lequel il réfute principalement la gnose. Cela se fit dans les limites territoriales de la Gaule, entre le dessin apporté par les chaînes de montagne, au nord les Alpes, au sud les Pyrénées, à l’ouest la mer et à l’est les Romains. C’est l’espace dans lequel se développe un nouveau peuple. On ne refera pas l’histoire de Clovis, roi des Francs, né en 466 et mort en 511, qui réussit à faire des Francs un peuple ayant sa propre identité, tout en tissant des liens avec l’empire romain dont la conversion de l’empereur Constantin en avait fait le soutien de la foi catholique[4]. Alors que la majeure partie des rois barbares se convertissent à l’arianisme, Clovis embrasse, à la fin du Ve siècle, la foi catholique. Un baptême qui deviendra rapidement un événement historique majeur de l’histoire des Francs et de la France et qui en fait ce qu’en dit Grégoire de Tours[5] : la fille aînée de l’Église. L’événement est important, car le baptême de Clovis, en plus de donner aux Francs un roi chrétien dans une époque où l’arianisme est dominant, va entraîner une sorte de fulgurance de la foi chrétienne. A la suite de l’important témoignage d’Irénée, on verra, au milieu du IIIe siècle, les évêques créer et soutenir les communautés chrétiennes et les unir à l’évêque de Rome. Ainsi en fut-il de Cyprien de Carthage, malgré ses difficultés avec Rome attestant la présence de plusieurs évêques en Gaule. Il y a un Marcianus, évêque d’Arles et les témoignages s’accentuent dans la deuxième moitié du IIIe siècle. Il y a des témoignages de présences épiscopales moins sûres et des cultes de martyrs moins affirmés, mais on ne peut nier une efflorescence réelle de la foi au IIIe et IVe siècles, qui fit de ces pays d’Occident, des pays de nations chrétiennes. En témoigne l’accroissement des sièges épiscopaux et la multiplication des synodes de l’Eglise locale. Pour une part, cela est dû à la présence des évêques : ainsi en est-il de l’évêque de Trêves ; d’Hilaire à Poitiers, de Martin à Tours, de Proculus à Marseille. En témoignent aussi les nombreux synodes et conciles en Arles, à Vienne, Marseille, Turin qui débattent, entre les chefs des Eglises de la Gaule et ceux des Wisigoths, de tous les problèmes touchant les questions dogmatiques aussi bien que les disciplines sacramentelles. Ainsi, en Gaule comme chez les Wisigoths, s’élevaient des « nations » chrétiennes. Mais n’allons pas trop vite. Dans tous les lieux dont l’organisation administrative et politique était liée à l’administration romaine, il y avait, incontestablement, une disposition plus que personnelle à vivre une vie inspirée de la foi et de la morale chrétiennes. Cette œuvre a principalement été le travail des évêques. Le résultat a fait de la France ce qu’on peut appeler une « nation » chrétienne.

LA NATION

La nation n’est pas le peuple, bien qu’on emploie ce mot, aujourd’hui, pour désigner une cohabitation de plusieurs personnes nées non seulement sur le sol français, anglais ou américain. Mais s’il n’y avait que ce seul critère, il serait bien pauvre. Il faut d’abord s’interroger sur l’appellation que l’on fait de ce « rassemblement » que l’on hésite à appeler « peuple ». Pour s’adresser au « peuple » en tant que tel, il faut une autorité sur ce peuple.  Le vote populaire ne la donne pas ! Le vote populaire donne, pour un temps, une autorité administrative. Il ne donne pas l’autorité sur le peuple ! Qui a cette autorité ? Théoriquement, le chef de l’État ! Mais… mais… mais !

Depuis l’assassinat politique de Louis XVI, la France donne l’image d’un peuple orphelin. Elle a autant d’images de bons administrateurs qu’elle peut en produire, mais elle semble incapable de trouver une véritable autorité qui corresponde aux valeurs fondamentales de son histoire, qui ne commence pas avec Robespierre, mais avec Clovis. Car la France n’était pas un rassemblement national, mais un peuple ! Ce qu’elle est toujours ! La seule chose qu’elle semble capable de faire est d’opérer une division entre ce que l’on appelle l’Ancien Régime et le Nouveau Régime. Et encore ! Car si l’on définit correctement l’Ancien Régime en ciblant l’autorité qui l’a gouverné, le monarque héréditaire, l’on est incapable de dire avec certitude quelle est l’autorité – non l’individu ou le séducteur – qui peut faire de ce rassemblement d’individus un véritable peuple. Les diverses tentatives de faire de cette « nation » un peuple ont, les unes après les autres, connu l’échec. La France serait-elle devenue un pays ingouvernable ? Elle risque de le devenir tant que l’on considérera que la finalité des pouvoirs politiques demeurera le bien national ou la nation.

La nation ne peut être la finalité première d’un gouvernement

La nation ne peut être le bien premier de l’autorité publique. On ne considère pas le bien du peuple comme celui qui s’appuie, pour gouverner, sur les impératifs d’un bien national. Pour le comprendre, il faut, brièvement, se rappeler les échecs douloureux et graves qui ont, non seulement endeuillé le XXe siècle mais conduit les gouvernements à poser des actes moralement graves et même criminels : le gouvernement de Benito Mussolini6 et celui d’Adolf Hitler[6]

Bien que la nation soit un lien indispensable à la formation et à l’existence d’une société, elle ne peut remplacer le « bien commun » comme la cause universelle qui est au fondement de la réalité d’une société. Dans son traité d’Éthique, Aristote nous  enseigne que « l’amitié semble aussi constituer le lien des cités et les législations paraissent y attacher un plus grand prix que la justice même : en effet la concorde qui paraît bien être un sentiment voisin de l’amitié est ce que recherchent avant tout les législateurs, alors que l’esprit de faction, qui est son ennemi est ce qu’ils pourchassent avec le plus d’énergie. Et quand les hommes sont amis, il n’y a plus besoin de justice, tandis que s’ils se contentent d’être justes, ils ont en outre besoin d’amitié, et la plus haute expression de la justice est, dans l’opinion générale de la nature de la justice ». Voilà ce que nous dit Aristote, 235 ans avant le premier millénaire[7].

Autrement dit, le mot « nation », qui est lié à « nascere » (naître), pourrait signifier les valeurs, les coutumes, les règles du droit, autant celles de ce que l’on appelle les droits de l’homme qui sont pour toutes les personnes humaines, – indépendamment de leur naissance, de leur nationalité, de leurs situations économiques, de leur religion, de leur santé -, des droits inviolables et imprescriptibles. Les mots le disent bien : ce ne sont pas des droits nationaux, ni économiques, ni politiques, ce sont des droits qui sont ceux de la personne humaine en tant que telle. Mais, il y a plus : il y a les droits économiques, dont le premier est le droit au travail, le droit de propriété, le droit au commerce et les droits politiques, celui de recevoir le soutien et l’assistance de l’Etat, non seulement le droit de vivre, mais de bien vivre, le droit d’un système sanitaire en tant que système ou ensemble des actes et des compétences du vaste champ des actes médicaux et de la distribution contrôlée des médicaments. Selon quel droit fondamental ? Celui du pays dans lequel l’enfant naît (le droit du sol) ou de la qualité citoyenne des parents (le droit du sang) ? Les deux sont possibles, mais le choix est laissé, non pas aux autorités qui « hic et nunc » gouvernent le pays, mais au peuple lui-même. Laisser cette détermination au gouvernement de telle ou de telle formation politique serait introduire dans la stabilité de la citoyenneté un désordre comme on n’en aurait jamais vu[8].

La nation est une passion dans laquelle entre des éléments d’admiration, d’amour,  d’exclusivité et surtout, de suprématie. Ces éléments suscitent non seulement une juste fierté, mais souvent un pouvoir de domination et par contre, ce qui est souvent faux, une certitude d’invincibilité. C’est la lutte entre Athènes et Sparte. Lorsqu’elle atteint son apogée, la gloire devient un piège. C’est vers 500 ans avant J.-C., où l’on peut remonter aux faits des villes grecques, que l’on connaîtra les luttes entre Sparte et Athènes, auxquelles s’ajoutent Thèbes. A ces villes intellectuellement développées, avec une haute culture, génitrice de la philosophie, la guerre est le moyen d’affirmer la supériorité de l’une vis-à-vis de l’autre. Au moment où la gloire s’étend et où la Ville, Rome, apparaît comme la Cité, la suprématie change de lieux. Athènes et Sparte tombent et l’on se tourne vers Rome. Reste encore l’Empire perse[9] dont la multiplicité des États et des gouvernements islamiques abolira l’importance qui était la sienne au temps de l’apogée de Rome.

Que nous reste-t-il ? Une civilisation qui respecte la personne humaine ? Les droits de l’homme sont encore importants. Ils ne s’appliquent plus depuis l’apparition embryonnaire de l’enfant ! Mais simplement après quinze semaines de vie intra-utérine. Et avant ces quinze semaines, qui est-il ? Un simple amas de cellules ? Dans la même façon de penser, on prend la décision de tuer ou de se tuer avant que vienne la mort ? Et on fait cela tout doucement !

Force nous est de constater qu’il n’y a plus de « nations » chrétiennes, qu’il n’y a plus de pays chrétiens. Mais il y a encore des chrétiens.

Y a-t-il quelque chose à faire ?

« Mon royaume n’est pas de ce monde » (Jn 18, 36). Si nous regardons nos pays, nos cités, nos nations, nous somme forcés de constate, qu’il n’y a plus de forteresse où brille les exigences de la foi chrétienne. Certes, la religion chrétienne demeure la religion la plus importante numériquement… et probablement aussi, la plus efficace.  Mais ne sommes-nous pas arrivés à ce temps annoncé par Jésus-Christ lui-même : « …le Fils de l’homme quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Lc 18, 8). Cette parole est-elle une malédiction ou une consolation, un découragement ou une incitation à lui demander de revenir « bientôt », le plus vite possible, parce que nous ne pouvons tenir la barre du navire dans lequel nous sommes embarqués. Contrairement à ses apôtres qui le réveillent pour sauver une barque qui est en train de s’enfoncer et qui s’entendent dire qu’ils ont « peu de foi », nous ne pouvons plus construire des pays chrétiens, des nations chrétiennes, des villes chrétiennes. Le qualificatif de « chrétien » ne s’applique plus aux seules créations des hommes. Et ce que nous avons créé, nous l’avons donné à tous ceux qui ont pu le recevoir. Nous avons donné toutes nos créations techniques, de sorte que la vie humaine est meilleure ; nous avons donné toutes nos sciences, de sorte que nous comprenons mieux l’univers cosmique dans lequel nous vivons ; nous avons humanisé les manières de vivre et même si cela manque encore de perfection, nous pouvons voyager en une relative sécurité. Nous avons donné beaucoup ! Mais nous ne pouvons pas donner le Seigneur lui-même dans la gloire de son être et dans la puissance de son humanité. Ce ne sont pas des pays et des nations chrétiennes qui recevront le Christ. Ce sont ceux qui, dans la foi, l’attendent, qui l’Espèrent et qui l’Aiment.  Et qui sont certains de sa venue !

Mais cela n’excuse ni l’inertie, ni le décrochage, ni l’indifférence : ces attitudes que le Seigneur ne connaît pas et qu’il ne bénira pas. Nous n’avons aucun droit de maudire l’humanité. Elle est ce par quoi nous recevrons le Seigneur. C’est pourquoi, dimanche, nous devons sortir de nos maisons pour aller voter selon ce que nous avons choisi, même si nous avons choisi l’abstention, si le choix positif nous est impossible. Nier d’agir n’est pas toujours un mal, cela peut être un avertissement positif concernant une situation dans laquelle nous ne pouvons agir positivement. Le jugement appartient à chacun. C’est la marque de sa liberté.

Et il n’est pas interdit de Lui demander de hâter sa venue. Viens, Seigneur Jésus ! Viens nous sauver !

Aline Lizotte


[1] Médicament contre la dépression.

[2] Jean-Marie Le Pen est le père, Marine, sa fille, prend la suite et devient présidente du Front National (FN) qui changera son nom en Rassemblement National (RN) ; Marion Maréchal est la fille de Yann, la seconde fille de Jean-Marie Le Pen. Lors d’une brève relation avec un journaliste, Roger Auque, elle est enceinte de Marion, le père biologique qui n’a jamais voulu reconnaître cette fille. Yann élèvera donc sa fille avec son compagnon de l’époque, Samuel Maréchal. Samuel et Yann eurent deux fils, Romain et Tanguy.

[3] À la demande du cardinal Barbarin, le pape François a nommé Irénée, docteur de l’Eglise, le 21 janvier 2022.

              [4] Les réformes de Constantin favorisent largement l’essor du christianisme vers lequel il se tourne progressivement et dont il est devenu l’un des saints pour l’Église orthodoxe et un saint local pour l’Église catholique2, sous le nom de « Constantin le Grand ». Il cosigne avec l’empereur Licinius l’édit de Milan (313) qui légalise le christianisme, lequel devient progressivement religion d’État.

[5] Grégoire de Tours, né le 30 novembre 538 ou 539 dans la ville de Riom et mort le 17 novembre 594 à Tours, est un évêque de Tours et historien du début du Haut Moyen Âge. Il écrit plus particulièrement sur l’Église et le royaume des Francs. Il est notamment connu pour son Histoire des Francs. Wikipédia, consulté le 25 janvier 2024.

[6] Adolf Hitler fut le dictateur de l’Allemagne nazie de 1933 jusqu’à son suicide en 1945. Il est né le 20 avril 1889. Il accéda au pouvoir avec le titre de Füher (guide) und Reichskanzler en 1934. Il est né  Braunau en Autriche-Hongrie. Il a vécu à Vienne avant de s’installer en Allemagne en 1913. En 1919, il rejoint le parti ouvrier allemand (DAP), précurseur du parti nazi. En 1923, il tente de s’emparer du pouvoir gouvernemental lors d’un coup d’État manqué à Munich et est condamné à cinq ans de prison mais en purge à peine un an. C’est là qu’il commence à rédiger le premier volume de son autobiographie politique, Mein Kampf. Au sortir de prison, il devint populaire en attaquant le Traité de Versailles et en faisant la propagande du pangermanisme, de l’antisémitisme, de l’anticommunisme, avec un discours charismatique et une propagande nazie. Il va jusqu’à dénoncer le communisme comme faisant partie d’une conspiration juive internationale. À la mort  d’Hindenburg, le 2 août 1934, il devient chef d’État et du gouvernement. C’est le pouvoir absolu ! Il  commence déjà à expulser ou à déporter les Juifs. Les six premières années au pouvoir lui sont favorables et aboutissent à une reprise économique après la Grande Dépression et l’abrogation des restrictions imposées à l’Allemagne après la première guerre mondiale. L’un des objectifs clés d’Hitler a été, pour le peuple allemand en Europe de l’Est, de créer un nouvel espace de vie. Cette politique étrangère, brutale et expansionniste, est considérée comme la principale cause de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Le premier septembre 1939, il envahit la Pologne, ce qui entraîna la déclaration de guerre à l’Allemagne par la Grande Bretagne et la France. En juin 1941, il ordonna l’invasion de l’Union soviétique. En décembre 1941, il déclara la guerre aux États-Unis. À la fin de 1941, les forces allemandes et les puissances européennes de l’Axe occupaient la majeure partie de l’Europe et de l’Afrique du Nord. Ces gains furent progressivement annulés et les armées alliées vainquirent l’armée allemande. Le 25 avril 1945, il épousa sa maîtresse de longue date, Eva Braun. Le couple se suicida le lendemain pour éviter d’être capturé par l’Armée rouge soviétique. Conformément aux souhaits d’Hitler, leurs cadavres furent brûlés. Wiképidia, consulté le 26 juin 2024.

[7] Aristote, Éthique à Nicomaque, L. 8, ch.1, 1155 a 21-30

[8] Il faut faire attention, d’après ce qu’a dit Jordan Berdella à l’émission de TF1 du 25 juin sur les législatives, ce serait une proposition du RN de passer du « droit du sol », au « droit du sang ». Ce qui ferait du pays, un simple système politique et non la « terre de ses aïeux ».

[9] La formule « empire perse » désigne une série d’États qui se sont développés à partir du territoire de l’actuel  Iran, dont le centre politique et culturel se trouve dans ce qu’il est convenu d’appeler la Perse, exonyme tiré du mot iranien Pārs ou Fārs, désignant la région du centre-sud de l’Iran.