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Les yeux ouverts ! ailleurs…

Notre nouveau site nous permet d’augmenter nos articles. Le premier ajout est cette revue de presse internationale qui nous permet de voir ailleurs que chez-nous.


Revue de Presse

La revue de Presse est une vieille tradition pour ceux et celles qui ont commencé à exercer un métier de journaliste à L’Homme Nouveau, quand Marcel Clément en était le directeur. Personnellement, j’y ai peu participé, étant trop occupée à écrire mes propres articles, d’abord sous le pseudonyme, « Irving Shelton » et finalement sous mon propre nom. Ma collaboration à l’Homme Nouveau s’est arrêtée avec la fondation de l’AFCP et ce qui en est découlé, l’Institut Karol Wojtyla. Les circonstances m’ayant éloignée de ces obligations et ma liberté de temps qui s’y est rattachée, me donne l’occasion de reprendre ces premières initiations à la communication écrite. C’est pourquoi, vous trouverez dans ce premier numéro de notre nouvelle association…..les cadres d’une ancienne implication qui ont formé ma jeunesse et qui constitue quand même, une passion pour la communication qui ne veut pas s’éteindre, même si les choses ont bien changées. Combien de temps cela sera-t-il possible ? Je ne sais ! Dieu le sait ! Aline Lizotte


Le synode

La documentation abonde étant donné, l’ouverture immédiate de cette Assemblée convoquée par le Pape François.

Sa préparation :

              Une rencontre modérée par le Secrétaire d’État du Saint-Siège a rassemblé, vendredi 18 novembre 2022, les évêques allemands en visite ad limina et plusieurs responsables de dicastères pour un sur échange sur les points soulevés par le synode de l’Église d’Outre Rhin. 62 évêques allemands étaient présents à l’Institut patristique Augustinianum de Rome. Une réunion interdiscatérielle prévue depuis un certain temps. Les échanges ont été modérés par le Cardinal Pietro Parolin rappelant « les liens de communion et d’amour qui unit les évêques entre eux et le Successeur de Pierre.

              Vatican News dans sa parution 25 septembre 2023 en rappelle l’importance :

Pendant la période où les Églises célèbrent le Temps de la Création, la place Saint-Pierre elle-même sera transformée en un «jardin», plein d’arbres et de fleurs, où se détachera la Croix de saint François et de saint Damien. Pour les milliers de jeunes de 18 à 35 ans, sont prévus, outre la veillée, un programme d’ateliers et de rencontres. Ils se dérouleront du 29 septembre au 1er octobre et comprendront une prière de louange et d’adoration dans la basilique Saint-Jean-de-Latran le samedi après-midi. Les thèmes des ateliers comprennent l’écoute des réfugiés, leurs expériences, l’apprentissage d’autres confessions et religions, la visite du travail des missions de la ville avec les personnes marginalisées, la reconnaissance du Christ dans la diversité des différentes traditions, la participation à des tables rondes œcuméniques, et le souci de la Création.

L’idée du rassemblement de prière est née en octobre 2021, lorsque frère Alois, prieur de Taizé, a été invité à prendre la parole à l’ouverture du processus synodal de l’Église catholique. Il a déclaré à cette occasion: «Par le baptême et par l’Écriture Sainte, nous sommes sœurs et frères en Christ, réunis en une communion encore imparfaite mais bien réelle, même quand des questions théologiques restent en suspens. Un tel rassemblement – ici à Rome et en même temps ailleurs dans le monde – aurait en son cœur une célébration sobre à l’écoute de la parole de Dieu, avec un long moment en silence et une intercession pour la paixN

Vatican News, « Together », La grande veillée œcuménique qui précédera le Synode

Son évolution

Le Père Giacomo Costa, sj, Cité du Vatican écrit : L’évolution de l’assemblée épiscopale de l’idée initiale de Paul VI il y a 60 an à la nouvelle conception de François, jusqu’à la prochaine assemblée d’octobre

En 2018, la constitution apostolique Episcopalis communio va dans le sens du perfectionnement du Synode: d’un événement ponctuel – une assemblée d’évêques consacrée à traiter une question – elle le transforme en un processus articulé en différentes étapes, auquel toute l’Église et toute personne dans l’Église est invitée à participer. C’est sur cette base renouvelée qu’a été conçu le processus du Synode qui s’étale sur trois années, de 2021 à 2024, intitulé “Pour une Église synodale. Communion, participation, mission”. Ceci explique son articulation, beaucoup plus complexe que celle des synodes précédents.

Tout d’abord, la constitution a prévu une longue phase de consultation et d’écoute du Peuple de Dieu dans toutes les Églises du monde, qui s’est déroulée en plusieurs étapes: initiée au niveau local (paroissial puis diocésain), elle s’est poursuivie au niveau des conférences épiscopales nationales et s’est achevée au niveau continental. Dans ce processus, l’écoute est devenue une occasion de rencontre et de dialogue, à l’intérieur de chaque Église locale et entre elles, en particulier celles qui appartiennent à la même région, ainsi qu’au niveau de l’Église universelle, grâce également aux stimulations du document préparatoire et du document de travail pour l’étape continentale préparés par le Secrétariat général du Synode. Le document de travail plus spécifiquement, a été rédigé sur la base des éléments recueillis à partir de l’écoute du peuple de Dieu.

Vatican News 28/09/2023 : Le Synode, histoire et visages d’une institution

Ses participants

              Des nouveautés et des changements ont été introduits : 70 non évêques dont 50% de femmes.

Salvatore Cernuzio, Cité du Vatican

Les nouvelles dispositions, communiquées mercredi 26 avril dans une lettre aux responsables des assemblées continentales réunies en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient et en Océanie, n’abrogent pas les règles en vigueur, définies par la Constitution apostolique Episcopalis Communio de 2018, qui prévoyait déjà la présence de «non-évêques». Les nouveautés introduites – qui se justifient dans le cadre du processus synodal que François a voulu commencer «par le bas» – en précisent le nombre. Ils seront 70, prêtres, consacrés, diacres, laïcs, issus des Églises locales et représentant le Peuple de Dieu. Il n’y aura donc plus d’auditeurs.

Cette décision, explique le secrétaire général du Synode, renforce la solidité du processus dans son ensemble, en incorporant à l’Assemblée la mémoire vivante de la phase préparatoire, à travers la présence de certains de ceux qui en ont été les protagonistes. De cette manière, la spécificité épiscopale de l’Assemblée synodale n’est pas affectée, mais plutôt confirmée»«Nous parlons de 21% de l’Assemblée qui reste une assemblée d’évêques, avec une certaine participation de non-évêques», a réaffirmé le cardinal Jean Claude Hollerich. «Leur présence assure le dialogue entre la prophétie du peuple de Dieu et le discernement des pasteurs».

Vatican news 09/09/2023

Les Réactions sont variées

Le Père Thomas Reeze, sj. (né le 1er novembre 1945 , est un prêtre jésuite, journaliste et écrivain américain. Il a notamment été rédacteur en chef de la revue America

‎ Lors du concile, les évêques ont pris conscience de leur responsabilité collégiale avec le pape dans la gouvernance de l’Église. C’était une erreur, réalisaient-ils, de considérer l’Église comme une monarchie absolue avec des évêques comme vassaux du pape. Le collège des évêques, en tant que successeurs des apôtres, a un rôle important à jouer.Après le concile, le terme « collégial » est devenu un adjectif décrivant un nouveau style de direction de l’Église qui envisageait de consulter les laïcs sur les questions importantes auxquelles l’Église était confrontée. Elle s’appliquait non seulement aux évêques et à leurs conférences, mais aussi aux diocèses et aux paroisses.Ce recours généralisé à la collégialité a rapidement été attaqué par le Vatican, dirigé par le cardinal Joseph Ratzinger (plus tard pape Benoît XVI ). Il a insisté sur le fait que la collégialité au sens strict ne s’appliquait qu’au collège des évêques sous le pape. Il faisait une distinction entre la collégialité « affective » et « efficace » : la première considérait les réunions des évêques comme un simple soutien mutuel ; ces derniers les considéraient comme faisant autorité.

National Catholic Reporter : https://ncronline.org/opinion/guest-voices/synodality-just-another-word-collegiality

Le synode vue par un évêque :  Paul Etienne archevêque de Seattle

Je suis trop jeune pour me souvenir de grand chose du Concile Vatican II, et je suis trop vieux pour ne pas me préoccuper de tant de choses sur sa vision qui n’ont pas encore été abordées par notre Église. L’une de ses plus grandes idées était la nécessité de se rassembler pour relever les défis de l’époque. Les pères du Concile savaient que le monde et l’Église étaient en train de changer ou avaient besoin de changement. Ils savaient également qu’il serait nécessaire de trouver une modalité par laquelle notre Église pourrait continuer à examiner et à aborder les changements au fur et à mesure qu’ils se produisaient. Leur solution ? Le pape François a choisi le thème de la synodalité pour ce synode. Alors, que signifie la synodalité ? Que signifie devenir une Église plus synodale ? Le mot « synode » signifie littéralement être ensemble sur un chemin. En mars 2018, la Commission théologique internationale a publié les résultats de son étude sur le thème de la synodalité dans la vie et la mission de l’Église. Voici une phrase utile tirée de leur travail :

              Les sources normatives de la vie synodale de l’Église dans l’Écriture et la Tradition montrent            qu’aucœur du dessein de salut de Dieu, l’appel de tout le genre humain à l’union avec Dieu et à          l’unité    en Lui se réalise en Jésus-Christ et se réalise à travers le ministère du Église.

The Tablet : Analyse de Christopher Lamb, 11/09/2023

https://www.ncronline.org/opinion/guest-voices/i-am-us-archbishop-attending-pope-francis-synod-heres-how-i-am-preparing


L’Euthanasie et l’Avortement

Christophe White journaliste acrédité au Vatican, nous rapporte l’entrevue accordé au monde de la Presse, par  le pape François, lors du vol de retour de Marseille.

« Qu’il s’agisse de la loi de ne pas laisser l’enfant grandir dans le ventre de sa mère ou de la loi de l’euthanasie en cas de maladie et de vieillesse », a-t-il déclaré, « je ne dis pas que c’est une question de foi, mais c’est une chose humaine : il est une mauvaise compassion.

À bord de l’avion, un journaliste français a demandé au pape François s’il avait parlé de l’euthanasie lors de sa conversation privée avec le président français Emmanuel Macron plus tôt dans la journée.

Le gouvernement français s’apprête actuellement à adopter un projet de loi controversé sur les questions de fin de vie qui pourrait légaliser le suicide assisté et l’euthanasie dans le pays. Le vote, reporté en raison de la visite du pape, aura lieu du 26 au 28 septembre. François a déclaré qu’il n’avait pas abordé le sujet de l’euthanasie avec Macron samedi, mais qu’il s’était exprimé « clairement » sur la question lors de la visite du président français au Vatican l’année dernière.

 On ne joue pas avec la vie, ni au début ni à la fin. On ne joue pas avec ! a-t-il déclaré aux journalistes le 23 sepembre, alors qu’il revenait d’un voyage de deux jours à Marseille, dans le sud de la France, pour prendre la parole lors d’une réunion de jeunes et d’évêques appelée Rencontre Méditerranéenne.

« Qu’il s’agisse de la loi de ne pas laisser l’enfant grandir dans le ventre de sa mère ou de la loi de l’euthanasie en cas de maladie et de vieillesse », a-t-il déclaré, « je ne dis pas que c’est une question de foi, mais c’est une chose humaine : il est une mauvaise compassion.

https://www.ncronline.org/vatican/vatican-news/returning-france


La gouvernance dans l’Église

Jean Marie Guénois rédacteur en chef des pages religieuses dans Le Figaro, analyse ce dont tout le monde parle tout bas, et exprime tout haut : l’inquiétude des fidèles devant les réformes annoncées par l’Instrumentum Laboris

Un défi car la consultation mondiale a mis en évidence «la difficulté d’impliquer une partie des prêtres dans le processus synodal». De fait, beaucoup ont refusé d’y participer. Conclusion: «Le cléricalisme est une force qui isole, sépare et affaiblit une Église saine et entièrement ministérielle» et il «empêche la pleine expression de la vocation des ministères ordonnés dans l’Église». Il faudrait donc, dès le séminaire, préparer les futurs prêtres «à un style d’autorité propre à une Église Synodale». Enfin, la question est ouvertement posée par le texte du Vatican, il serait opportun «de revoir (…) la discipline sur l’accès au presbytérat d’hommes mariés».

La remise en cause des évêques est encore plus radicale. On leur demande de «ne pas considérer la participation de tous comme une menace pour leur ministère de gouvernement». Mais il faut «repenser les processus de décision» par «une plus grande transparence» avec un «exercice moins exclusif du rôle des évêques». Sans tomber pour autant dans «les mécanismes de la démocratie politique». La voie épiscopale doit naviguer entre «anarchie» où règnent «la diversité des charismes sans autorité» et la «dictature» où domine «la rigueur de l’autorité sans la richesse des charismes».

mguenois@lefigaro.fr>


La lettre du Pape au nouveau Préfet  de La Doctrine de la Foi

À Son Excellence Révérendissime

Archevêque Víctor Manuel Fernández, (nouveau préfet du dicastère pour la Doctrine de la foi)

Cité du Vatican, 1er juillet 2023

Cher frère,

Vous avez été doyen de la Faculté de théologie de Buenos Aires, président de la Société argentine de théologie et président de la Commission Foi et Culture de l’épiscopat argentin, dans tous les cas, élu par vos pairs  qui ont ainsi apprécié votre charisme théologique. En tant que recteur de l’Université catholique pontificale d’Argentine, vous avez encouragé une saine intégration des connaissances. D’autre part, vous avez été curé de « Santa Teresita » et jusqu’à présent archevêque de La Plata, où vous avez su faire dialoguer les connaissances théologiques avec la vie du saint peuple de Dieu.

Étant donné que pour les questions disciplinaires – en particulier celles liées à l’abus de mineurs – une section spécifique a été récemment créée avec des professionnels très compétents, je vous demande, en tant que préfet, de consacrer votre engagement personnel plus directement à l’objectif principal du Dicastère, qui est de « garder la foi » (2). 

Pour ne pas limiter la portée de cette tâche, il convient d’ajouter qu’il s’agit « d’accroître l’intelligence et la transmission de la foi au service de l’évangélisation, afin que sa lumière soit un critère pour comprendre le sens de l’existence, surtout face aux questions que posent le progrès des sciences et l’évolution de la société » (3). Ces questions, intégrées dans le cadre d’un renouveau du Dicastère, ont été abordées dans le cadre d’une réflexion sur l’avenir de la foi.  Et alors, ces questions, intégrées dans une annonce renouvelée du message évangélique, « deviennent des instruments d’évangélisation » (4) parce qu’elles nous permettent d’entrer en dialogue avec « notre situation actuelle, qui est à bien des égards sans précédent dans l’histoire de l’humanité » (5).

De plus, vous savez que l’Église « grandit dans son interprétation de la parole révélée et dans sa compréhension de la vérité » (6) sans que cela implique l’imposition d’une manière unique de l’exprimer. En effet, « des courants de pensée différents en philosophie, en théologie et dans la pratique pastorale, s’ils sont ouverts à la réconciliation par l’Esprit dans le respect et l’amour, peuvent permettre à l’Église de grandir » (7). Cette croissance harmonieuse préservera la doctrine chrétienne plus efficacement que n’importe quel mécanisme de contrôle.

Il est bon que votre tâche exprime que l’Église « encourage le charisme des théologiens et leurs efforts d’érudition » à condition qu’ils ne se « contentent pas d’une théologie de bureau » (8), d’une « logique froide et dure qui cherche à tout dominer » (9). Il sera toujours vrai que la réalité est supérieure à l’idée. En ce sens, nous avons besoin que la théologie soit attentive à un critère fondamental : considérer que « toutes les notions théologiques qui remettent en cause la toute-puissance même de Dieu, et sa miséricorde en particulier, sont inadéquates » (10). Nous avons besoin d’une pensée capable de présenter de manière convaincante un Dieu qui aime, qui pardonne, qui sauve, qui libère, qui promeut les personnes et les appelle au service fraternel.

Cela se produit si « le message doit se concentrer sur l’essentiel, sur ce qui est le plus beau, le plus grand, le plus attirant et en même temps le plus nécessaire » (11). Vous savez bien qu’il existe un ordre harmonieux entre les vérités de notre message, et que le plus grand danger survient lorsque des questions secondaires finissent par éclipser les questions centrales.

Dans l’horizon de cette richesse, votre tâche implique aussi un soin particulier pour vérifier que les documents de votre Dicastère et des autres ont un support théologique adéquat, sont cohérents avec le riche humus de l’enseignement pérenne de l’Église et en même temps prennent en compte le Magistère récent.

Que la Sainte Vierge vous protège et veille sur vous dans cette nouvelle mission. Ne cessez pas de prier pour moi.

Fraternellement, François

[1] Exhortation apostolique Evangelii gaudium (24 novembre 2013), 271.

[2] Motu proprio Fidem servare (11 février 2022), Introduction.

[3] Ibid. 2.

[4] Exhortation apostolique Evangelii gaudium (24 novembre 2013), 132.

[5] Lettre encyclique Laudato si’ (24 mai 2015), 17.

[6] Exhortation apostolique Evangelii gaudium (24 novembre 2013), 40.

KYIV, Ukraine

– Plus de 100 personnes sont toujours portées disparues après la destruction d’un barrage il y a deux semaines qui a déclenché des inondations dans la région de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, selon des responsables ukrainiens.

Le barrage de Kakhovka sur le Dnipro a été détruit le 6 juin, inondant la région de torrents d’eau boueuse et provoquant une nouvelle urgence humanitaire dans une zone déjà prise dans les combats actifs de la guerre avec la Russie. Alors que des centaines de maisons sont toujours submergées, le ministère ukrainien de l’Intérieur a déclaré mardi soir dans un communiqué que 109 personnes étaient considérées comme portées disparues et que la police nationale avait pris en charge leurs dossiers. Le bombardement incessant des forces russes sur la région de Kherson a compliqué les efforts de sauvetage et de récupération. Il y a eu 72 attaques au cours des seules dernières 24 heures, a annoncé mercredi l’administration militaire régionale ukrainienne dans un communiqué. Ces frappes ont tué deux personnes et en ont blessé huit autres, a-t-il ajouté.

Oleksandr Prokudin, le chef ukrainien de l’administration militaire régionale de Kherson, a déclaré que 11 décès avaient été confirmés dans la ville occupée d’Oleshky, mais a suggéré que le bilan était « largement sous-estimé » par les responsables de l’occupation russe. « Nous comprenons qu’il y a un grand nombre de victimes », a-t-il déclaré mardi soir à la télévision nationale ukrainienne. « La ville est au bord d’une crise humanitaire. Alors même que les eaux de crue se sont retirées, les conséquences de la catastrophe se sont propagées. Les polluants et les agents pathogènes se déplaçant en aval du fleuve Dnipro et dans la mer Noire ont incité les autorités sanitaires ukrainiennes à avertir du risque de maladies d’origine hydrique, et la pêche a été suspendue dans les zones touchées.

Cassandre Vinograd

https://www.nytimes.com/live/2023/06/21/world/russia-ukraine-news#more-than-100-people-are-still-missing-after-the-kakhovka-dam-disaster-ukraine-says


Narendra Modi est en visite d’État à Washington

Se voyant refuser un visa américain en 2005 en raison d’émeutes religieuses meurtrières dans son État d’origine, le Premier ministre Narendra Modi se rend à Washington mercredi pour une visite d’État qui mettra en évidence son changement de fortune et son influence mondiale croissante, même si les préoccupations concernant les droits de l’homme et l’érosion démocratique en L’Inde s’intensifie à travers le pays qu’il dirige désormais.

Pour l’homme qui lui déroule le tapis rouge, le président Biden, la visite souligne à la fois la promesse de renforcer les liens avec la nation la plus peuplée du monde et le danger de positionner sa présidence comme une force pivot dans la bataille mondiale entre l’autocratie et la démocratie.

Alors que Modi dirige la plus grande démocratie du monde tout en surveillant les tendances qui, selon les groupes de défense des droits de l’homme, sapent les principes démocratiques, la décision de Biden d’organiser une visite d’État risque de saper l’un de ses principaux messages de campagne contre Donald Trump en 2020 

L’Inde est en plein essor. M. Modi a habilement réussi à rester dans les bonnes grâces de l’Occident et de la Russie depuis que le Kremlin a déclaré la guerre à l’Ukraine. Il a été un énorme bénéficiaire du pétrole russe bon marché, qui, à son tour, en a fait une vedette à forte croissance et à (relativement) faible inflation sur la scène mondiale.

https://www.nytimes.com/2023/06/21/business/dealbook/business-leaders-join-biden-in-welcoming-modi-to-the-us.html

Le prochain Synode

              Il y a divers documents et pour le moment diverses opinions.

              Commençons par la plus douce et le plus près des documents officiels du Vatican.

Le document du Vatican sur le prochain Synode

« Vatican News »

Aujourd’hui, 20 juin, a été publié l’Instrumentum Laboris, le document servira de base au travail des participants au Synode sur la synodalité prévu en octobre 2023 au Vatican et se poursuivra jusqu’en 2024. Comme point de départ et certainement pas comme point d’arrivée, le document rassemble l’expérience des diocèses du monde entier au cours des deux dernières années, à partir du 10 octobre 2021, date à laquelle François a lancé un voyage pour comprendre quelles mesures prendre «pour grandir en tant qu’Église synodale».

C’est dans ce contexte que s’inscrit «le désir d’une Église de plus en plus synodale, y compris dans ses institutions, ses structures et ses procédures». Une Église synodale qui soit avant tout une «Église de l’écoute» et qui, par conséquent, «désire être humble et sait qu’elle doit demander pardon et qu’elle a beaucoup à apprendre»«Le visage de l’Église aujourd’hui porte les signes de graves crises de confiance et de crédibilité», peut-on lire dans l’Instrumentum Laboris. «Dans de nombreux contextes, les crises liées aux abus sexuels, économiques, de pouvoir et de conscience ont poussé l’Église à un examen de conscience exigeant, afin que, sous l’action de l’Esprit Saint, elle ne cesse de se renouveler, dans un chemin de repentance et de conversion qui ouvre des voies de réconciliation, de guérison et de justice.»

Une Église synodale est aussi «une Église de rencontre et de dialogue» avec les croyants d’autres religions, d’autres cultures et d’autres sociétés. C’est une Église qui «n’a pas peur de la variété» mais qui «la valorise sans la contraindre à l’uniformité». Synodale est donc l’Église qui se nourrit sans cesse du mystère qu’elle célèbre dans la liturgie, au cours de laquelle elle «expérimente chaque jour l’unité radicale dans la même prière», mais dans la «diversité» des langues et des rites.

D’autres passages significatifs concernent la question de l’autorité («Est-elle placée dans la ligne des paramètres mondains ou dans celle du service ?», est l’une des questions); la nécessité d’une «formation intégrale, initiale et permanente» pour le Peuple de Dieu ; l’«effort» pour le renouvellement du langage utilisé dans la liturgie, la prédication, la catéchèse, l’art sacré, ainsi que dans toutes les formes de communication avec les fidèles et l’opinion publique, y compris à travers les nouveaux et les anciens médias. «Le renouvellement du langage, précise le texte, doit viser à les rendre accessibles et attrayants pour les hommes et les femmes de notre temps, sans représenter un obstacle qui les en éloigne».

https://www.vaticannews.va/fr/vatican/news/2023-06/instrumentum-laboris-synode-synodalite-presentation.html


Jean-Marie Guénois, Le Figaro

Pour François, il s’agit de profiter des effets dévastateurs de la crise des abus sexuels d’une minorité de prêtres, pour déconstruire la hiérarchie du pouvoir dans l’Église en partant, non plus du sommet, mais du «peuple de Dieu». À savoir, les laïcs de base qui ont des «droits» en vertu de leur «dignité de baptisés», pour lutter contre le «cléricalisme» en vue de renouveler l’Évangélisation.

Il s’agit d’entrer dans «une conception ministérielle de toute l’Église». Dans ce sens, l’Instrumentum Laboris exprime «un appel clair à dépasser une vision qui réserve aux seuls ministres ordonnés (évêques, prêtres, diacres) toute fonction active dans l’Église, réduisant la participation des baptisés à une collaboration subordonnée». Il importe «d’imaginer de nouveaux ministères au service d’une Église synodale».

Les prêtres et les évêques, en revanche, sont plutôt mis sur le banc des accusés par le document du Vatican. On y «apprécie» le «don du sacerdoce ministériel» mais apparaît un «profond désir de le renouveler dans une perspective synodale». Les prêtres, qui ont pourtant donné leur vie, seraient «éloignés de la vie et des besoins du peuple, souvent confinés à la seule sphère liturgico-sacramentelle».

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/ordination-d-hommes-maries-diaconat-feminin-poids-des-laics-la-revolution-annoncee-de-la-gouvernance-de-l-eglise-catholique-


Le document du synode prépare le terrain pour un sommet révolutionnaire

par Christopher Lamb « The Tablet »

Une section est consacrée à la « promotion de la dignité baptismale des femmes » qui s’est imposée comme une priorité urgente lors des dialogues synodaux.

L’implication des femmes à tous les niveaux de prise de décision de l’Église, y compris la possibilité de femmes diacres, sera à l’ordre du jour de ce qui devrait être une réunion novatrice en octobre. 

Le synode Instrumentum Laboris ou document de travail, publié le 21 juin, définit le cadre des discussions qui auront lieu du 4 au 29 octobre, un événement clé pour le projet de renouveau catholique le plus ambitieux depuis 60 ans. 

Les évêques, les prêtres, les religieux et les laïcs seront invités à examiner une série de questions dans le cadre du processus du synode mondial, notamment l’ordination des hommes mariés, une plus grande acceptation des catholiques LGBTQ+, la réforme de la gouvernance, la sélection des évêques et des dirigeants laïcs. 

Une refonte du système des séminaires pour s’assurer que le clergé est formé de manière synodale est également mentionnée à plusieurs reprises. Cela reflète une préoccupation selon laquelle certains prêtres,  en particulier ceux ordonnés ces dernières années, ont résisté ou ignoré le processus du synode . S’exprimant lors d’une conférence de presse pour lancer le document du synode au Vatican, le cardinal Mario Grech, chef du bureau du synode du Saint-Siège, a déclaré que certaines personnes avaient affirmé que le « peuple de Dieu » ne pouvait pas contribuer à un processus de synode. Le cardinal a qualifié cela d' »insulte ». 

https://www.thetablet.co.uk/news/17262/synod-document-sets-the-stage-for-ground-breaking-summit-


Analyse sur ce document

À lire cet Instrumentum Laboris  on se sent pris d’un certain vertige. A première vue le document est vraiment à la manière de François ; il consiste à mettre en avant un certain nombre de propositions « inquiétantes » afin de faire réfléchir et même d’inquiéter son public. Mais ce public, ce sont, en premier, tous les évêques du monde et tous les prêtres. Le Pape François veut une Église synodale qui fasse le rassemblement. Luther aussi voulait une Église nationale dans laquelle, le pouvoir du gouvernement serait exercée, par la noblesse. Mao Tse Toung voulait aussi une Église sociale gouvernée par le peuple. Dans tous les cas rien de ces espoirs ne se sont produits. Dans cet Instrumentum Laboris, il n’y a aucune référence au pouvoir d’ordre qui est de droit divin, ni au pouvoir de juridiction qui est de droit ecclésiastique. De sorte que la distinction entre clercs et laïcs disparaît et il semble que le Pape François soit tenté par cette disparition. Il veut que l’engagement des laïcs ne soient plus que des « ministères » – le mot étant réservé à ceux qui ont reçu l’onction sacramentelle, diacres, prêtres, évêques et on se retrouve en pleine confusion. Si on en arrive là, ce qui est vraiment douteux, les évêques devront rendent compte de leur travail, non plus au Pape, par l’intermédiaire des dicastères, et les prêtres non à leur évêque, mais à des ministres – autant que possible féminins. Il ne sera plus nécessaire pour les évêques de se rendre à Rome pour la visite ad limina ; une visite ad femina suffira !


Visite d’Emmanuel Macron et de Olaf Scholz en Chine

Nous manque-t-il un autre Churchill ?

Lorsque le chancelier allemand Olaf Scholz et le président français Emmanuel Macron ont récemment effectué des visites séparées mais amicales en Chine, cela a suscité une consternation considérable parmi leurs collègues dirigeants en Europe et à Washington. Surtout compte tenu du « partenariat sans limites » de Pékin avec la Russie, les efforts visant à traiter la Chine comme ce que M. Macron a appelé « un partenaire stratégique et mondial », plutôt que comme un rival, ont parfois suscité des critiques caustiques. Pourtant, un vaste sondage d’opinion publié mercredi montre que les Européens ont tendance à être d’accord avec eux. Même si Pékin se rapproche de Moscou, et malgré la guerre en Ukraine, une majorité d’Européens considèrent toujours la Chine principalement comme « un partenaire nécessaire », selon le sondage réalisé en avril par le Conseil européen des relations étrangères auprès de plus de 6 000 personnes dans 11 États membres de l’UE. Le sondage indique que les majorités dans les 11 pays ne sont pas disposées à soutenir les États-Unis contre …

En effet, 41% des Européens soutiendraient des sanctions économiques contre la Chine si Pékin fournissait une aide militaire significative à la Russie dans son invasion de l’Ukraine, tandis que 33% s’opposeraient à cette mesure.

Tout en souhaitant coopérer avec Pékin sur des questions mondiales telles que le changement climatique, les dirigeants européens considèrent officiellement la Chine comme un « rival systémique » et un « concurrent économique », selon leur « boussole stratégique », le document stratégique de l’Union européenne. The Washington Post, 11/06

L’Europe se fait souvent bonne fille. En 1938, l’Europe de Daladier et de Chamberlain trahirent l’alliance avec la Tchécoslovaquie et acceptèrent les exigences de Hitler concernant les Sudètes. Daladier fut ovationné par la foule lorsqu’il revint de Munich. Un seul homme ne partagea pas cette joie et ses paroles furent cinglantes « Vous avez choisi le déshonneur contre la guerre… eh bien vous aurez et le déshonneur et la guerre » (Winston Churchill).   Dans combien d’anné, Pékin satisfera-t-il son appétit sur Taiwan ?


Meeting mondial sur la Fraternité Humaine

Une trentaine de prix Nobel de la paix et des représentants de plusieurs organisations étaient réunis dans la matinée de samedi autour du Secrétaire d’tat de la Cité du Vatican, le Cardinal Pietro Parolin, pour une session de travail, dans le cadre du «Meeting mondial sur la Fraternité Humaine». La rencontre, à l’initiative du Saint-Siège, avait pour but de faire une déclaration commune sur Fraternité Humaine. L’un des rêves du Pape François, exprimé notamment dans son encyclique Fratelli Tutti, est que l’humanité soit comme une famille humaine mondiale vivant des relations de dialogue, de solidarité et de justice. Partageant cet idéal, le gynécologue et activiste des Droits humains congolais Denis Mukwege, prix Nobel de la paix en 2018, a estimé que la Fraternité est la seule voie de vivre sans conflits dans le monde. 

 Samedi après-midi 10 juin des milliers de personnes et des représentants de quelques 76 organisations seront présents sur la place Saint-Pierre pour cet événement. Des artistes de renom  ont fait des prestations et des témoignages. Huit places dans d’autres endroits du monde seront reliées en direct par télévision afin que les participants du monde entier puissent partager et promouvoir leurs propres expériences de fraternité. Vatican News, 11/06 2023

Dans Fratelli Tutti, le Pape François ne craint pas d’écrire «Il ne s’agit pas de proposer un pardon en renonçant à ses droits devant un puissant corrompu, devant un criminel ou devant quelqu’un qui dégrade notre dignité. Nous sommes appelés à aimer tout le monde, sans exception. Mais aimer un oppresseur ce n’est pas accepter qu’il continue d’asservir, ce n’est pas non plus lui faire penser que ce qu’il fait est admissible » (F.T. n° 241) Comment cela s’applique-t-il face au massacre de Boutcha et au pilonnage du barrage de Nova Kakhovka . Combattre pour la justice et la vérité est indispensable à l’amour fraternel . Vatican News, 11/06


Silvio Berlusconi est décédé

Le pape a envoyé un télégramme de condoléances de l’hôpital à la fille aînée du dirigeant italien, Maria Elvira Berlusconi, quelques heures après l’annonce de sa mort par sa chaîne de télévision. Le pape François a exprimé ses condoléances lundi après le décès de l’ancien Premier ministre italien Silvio Berlusconi. Berlusconi est décédé le 12 juin à l’âge de 86 ans. Il était hospitalisé à Milan pour des traitements contre la leucémie depuis vendredi. Le baron des médias milliardaire italien était le plus ancien chef de gouvernement italien. Il a été élu pour la première fois en 1994 après avoir fondé le parti politique Forza Italia, mais une enquête sur la corruption dans ses transactions commerciales a conduit à sa démission à la fin de l’année et à des condamnations ultérieures pour fraude et corruption, qui ont finalement été annulées.  Berlusconi a ensuite servi deux autres mandats de 2001 à 2006 et de 2008 à 2011. Avvenire, 12/06/2023

Personnalité très complexe : Les funérailles nationales du fondateur de F I  ont été célébrées au Duomo par l’archevêque de Milan, Mario Delpin. La Commission européenne a été représentée par le chef européen de l’économie et ancien Premier ministre italien, Paolo Gentiloni. La réunion dans la préfecture pour décider des mesures de sécurité a été suivie, entre autres, par le préfet de Milan, Renato Saccone, le commissaire Giuseppe Petronzi, le chef du Bureau de cérémonie d’État et honore Francesco Piazza et un représentant de la Veneranda Fabbrica del Dôme. La municipalité a proposé un accès gratuit à la place sans avoir besoin de permis.


Une dernière génération iconoclaste

Plus de 28.000 euros de dommages et intérêts et 9 mois de prison avec sursis, c’est la sanction affligée par le tribunal du Vatican, ce lundi 12 juin, à deux activistes italiens du mouvement « Dernière Génération ». Le 18 août 2022, ces militants pour le climat avaient littéralement collés leur main à une célèbre statue des Musées. Les deux activistes italiens du mouvement pour le climat « Dernière Génération » avaient, le 18 août 2022, collé leurs mains au socle de la sculpture représentant la mort tragique du prêtre troyen, Laocoon, et de ses deux fils ; une œuvre datant d’environ 40 ans avt JC autour duquel les Musées du Vatican ont été fondés il y a plus de 500 ans

Selon le plaignant, il y a beaucoup d’indignation dans l’opinion publique, face aux déclarations selon lesquelles cela causerait des dommages mineurs par rapport à ce que l’environnement subit avec le changement climatique. Mais il n’est pas correct, pour les avocats du Gouvernorat, d’opposer l’art et la nature. L’encyclique du Pape Laudato sì, citée par les accusés, ne justifie pas les actions violentes et dommageables. «Le résultat de leur action n’est que leur visibilité publique». Ici, le dommage est certain, et il est établi. Les deux accusés, conclut l’avocate, «savaient que la colle cyanoacrylate causerait des dommages, c’est pourquoi ils l’ont appliquée sur le support. Ils ont accepté le risque d’un dommage esthétique».

         Eh oui ! Quand on manque à ce point de savoir vivre… on arrive à faire des bêtises de ce genre ! Vatican News, 12/06/2023


Washington Post, du 3 juin 2023

Henry Kissinger, fête ses 100 ans !

Il faut avoir 50 ans pour que le nom de Henry Kissinger. Allemand de naissance, de confession juive, qui émigre aux États-Unis en 1938 pour fuir les persécutions nazies et est naturalisé en 1943. Interprète pour les services secrets américains. Il étudie les sciences politiques à Harvard. Il devint secrétaire d’État sous le gouvernement républicain de Richard Nixon et ensuite de Gerald Ford. Il joua un rôle important dans la diplomatie américaine au cours de la guerre froide (1968 -1977). Il fut l’un des artisans de la signature des accords de Paris qui mit fin à la guerre du Vietnam. Il inspira une politique de détente avec l’Union soviétique au prix de nombreuses concessions à la Chine. Il reçut le prix Nobel de la paix en 1973. Il faut aimé par une partie des journalistes et haït et critiqué par l’autre partie.

Article Brian P. D. Hannon | AP

« À l’occasion de son centenaire, Kissinger a accordé une longue interview à The Economist. Il y exprime sa profonde inquiétude quant à la situation mondiale actuelle, et plus particulièrement sur une éventuelle confrontation entre les deux superpuissances d’aujourd’hui : les États-Unis et la Chine.

Selon Kissinger, « nous nous trouvons dans la situation classique d’avant la Première Guerre mondiale, où aucune des parties ne dispose d’une grande marge de concession politique et où toute perturbation de l’équilibre peut avoir des conséquences catastrophiques« . La différence avec cette époque est que, dans le conflit actuel, nous sommes dans une situation de « destruction mutuelle assurée ». Le sort de l’humanité dépend de l’entente entre les États-Unis et la Chine. Et le temps presse. Compte tenu des progrès rapides de l’IA et de ses applications militaires potentielles, il estime que nous n’avons que cinq à dix ans pour trouver un moyen de nous entendre « 

“ Kissinger met en garde contre une mauvaise interprétation des ambitions de la Chine. Selon lui, le géant asiatique « ne cherche pas à dominer le monde au sens hitlérien du terme. Ce n’est pas ainsi qu’ils pensent ou n’ont jamais pensé l’ordre mondial« . La guerre était inévitable pour l’Allemagne nazie parce qu’Adolf Hitler en avait besoin, mais ce n’est pas le cas de la Chine.

Il considère le système chinois comme confucéen, ce qui signifie que les dirigeants ne cherchent pas à dominer, mais à atteindre le maximum de puissance dont leur pays est capable. Ils cherchent également à être respectés pour leurs réalisations.

Kissinger estime que l’attitude « tout ou rien » des États-Unis à l’égard de la Chine est dangereuse. Si les États-Unis veulent trouver un moyen de vivre avec la Chine, ils ne doivent pas chercher à changer de régime.

Dans First Things, du 31 mai, George Weigel (connu pour la biographie qu’il fit de Jean Paul II) est journaliste syndiqué de The Catholic Difference, la publication officielle de l’archidiocèse  de Denver.

La persécution contre l’Église catholique continue au Nicaragua

Alors que les persécutions anticatholiques se poursuivent au Nicaragua, les évêques américains réaffirment leur solidarité avec l’Église nicaraguayenne et appellent la communauté internationale à continuer d’œuvrer pour le rétablissement de la paix dans ce pays d’Amérique latine. Après avoir interdit les célébrations en plein air de la Semaine Sainte pour des raisons de sécurité, et fermé la nonciature du Vatican à Managua et l’ambassade du Nicaragua auprès du Saint-Siège à Rome en mars, le gouvernement a expulsé ces derniers jours deux autres religieuses et un missionnaire clarétain panaméen. Les relations entre le gouvernement du Nicaragua et l’Église sont tendues depuis avril 2018, lorsqu’une vague de manifestations contre le régime a été brutalement réprimée par les autorités nicaraguayennes, et se sont encore aggravées après les élections controversées de 2021 qui ont confirmé le président Ortega pour un nouveau mandat. Le dirigeant sandiniste a accusé à plusieurs reprises les évêques de conspirer contre lui.

La semaine dernière, dans un discours télévisé prononcé à l’occasion de la Journée nationale de la paix, Daniel Ortega a de nouveau violemment accusé la Conférence épiscopale du Nicaragua et le Vatican d’être des «démons» et des «criminels», leur imputant la responsabilité des manifestations d’avril 2018. «Nous y avons retrouvé les mêmes descendants de Caïn, conspirant contre leurs frères, au service des empereurs, des empires yankees et européens, et même des dirigeants de l’Église», a-t-il déclaré, accusant les prêtres catholiques de «manipuler le Christ».

Dans une déclaration publiée la semaine dernière, Mgr David J. Malloy, président du Comité pour la justice internationale et la paix de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis, a réaffirmé sa «solidarité inébranlable» avec l’Église du Nicaragua. Dans une déclaration, les évêques appellent le gouvernement des États-Unis et l’ensemble de la communauté internationale à «continuer à œuvrer pour la libération de Mgr Álvarez et pour le rétablissement de la paix et de l’État de droit» dans le pays.

Vatican News, du 31 mai

Le cardinal Matteo Zuppi à la tête d’une mission de Paix pour aider à appaiser les tensions dans le conflit en Ukraine.

« Après la confirmation de la mission de paix du cardinal Zuppi, une image surprenante est apparue à la page A1 du Washington Post. Elle illustrait à quel point la tâche du cardinal Zuppi était ardue. Il s’agissait d’une photo satellite de Bakhut, une ville de l’est de l’Ukraine sous l’assaut russe incessant pendant des mois, et elle dépeint une dévastation urbaine comparable à celle de Berlin en avril 1945

Ajoutez à cela l’enlèvement d’enfants ukrainiens par la Russie, les viols, meurtres et autres crimes de guerre commis par les troupes russes, et les attaques continues et aveugles de missiles et de drones russes contre des cibles civiles en Ukraine, et toute analyse sérieuse de la guerre mène à un conclusion : Il ne s’agit pas d’un « conflit » symétrique dans lequel la médiation entre les parties en présence est possible (comme ce fut le cas au Mozambique, où Zuppi et la Communauté de Sant’Egidio ont œuvré pour mettre fin à une guerre civile). Il s’agit d’une situation complètement asymétrique, dans laquelle un agresseur génocidaire se heurte à la résistance d’un peuple libre déterminé à défendre sa nation et sa souveraineté.

En termes simples : si la Russie perd, elle perd une guerre. Si l’Ukraine perd, elle perd l’Ukraine.

Avvenire 03/06/2023

Ils disent encore souvent des choses comme ça : « J’ai juste fait mon devoir . » Ou: « Ne perdez pas le sens de la mémoire, n’oubliez jamais. » Ou encore : « Ce que je ressens aujourd’hui reste merveilleux ». Et leurs témoignages, maintenant qu’ils sont la grande majorité des centenaires, semblent encore plus précieux à tous. 79 ans après ce jour fatidique entré dans l’histoire sous le nom de D-Day, l’arrivée progressive en Normandie des derniers vétérans du Débarquement du 6 juin 1944 est désormais vécue comme une sorte de « collier » de petites perles prodigieuses. De la part des directement concernés, en tout cas, le signe d’une volonté inaltérable et admirable de transmettre encore, malgré tout, le flambeau inestimable de la mémoire.

En particulier, 45 vétérans américains sont arrivés quelques jours plus tôt sur un vol spécial en provenance des États-Unis. Et sur la piste de l’aéroport de Deauville, leur descente lente et visiblement difficile de l’avion a été accueillie triomphalement, au milieu des applaudissements, des câlins, des photos, des premières déclarations avec une attitude qui, malgré des dos plus courbés et une démarche incertaine, reste la même que celle des vrais héros. . Héros en effet doublement, pour la persévérance, chaque année, de leur présence en Europe, malgré le passage des années.

Article recueilli par Irving Shelton

 Les traductions des textes anglais et italiens ont été faites  par le traducteur automatique de Google